Après la construction pleine d'enseignements de l'interface précédente, on m'a informé que le montage pouvait risquer, dans certaines conditions, de créer des problèmes électroniques voir des court-circuits.

Effectivement, l'utilisation d'une telle interface dans des conditions de nuit humide où la condensation peut envahire l'intérieur du boitier pouvait revétir certains risques (que je n'ai personnellement jamais encore rencontrés).

Après une prise importante d'informations techniques sur les relais et les optocoupleurs, j'ai donc décidé de modifier le schéma de l'interface afin de contrôler la monture grâce à des optocoupleurs.

Les optocoupleurs sont des composants électroniques utilisés pour séparer différentes parties d'un circuit électronique dont les caractéristiques électriques sont incompatibles. Ils remplacent aisément les relais, et requièrent bien moins de courant pour fonctionner. Ils réagissent également bien plus vite puisque la led des optocoupleurs s'allume dés qu'on l'alimente. Ils ont toutefois une capacité inférieure quand à faire passer des courants de forte intensité. Ceci toutefois ne nous préoccupe pas puisque le signal en provenance du port autoguider à transmettre est très faible.

Un optocoupleure est constitué d'un côté d'une diode électro luminescente , et d'un autre côté, d'un photo transistor. Ainsi, lorsqu'on alimente la led de l'optocoupleur avec 10mA (par exemple) celle ci s'allume et le photo-transistor devient "passant". Puis lorsque la led s'éteind, le transistor ne laisse plus passer le courant. L'optocoupleur utilisé dans l'interface est un optocoupleur quadruple "PC 847" qui en contient 4 parfaitement isolés les uns des autres. Cependant, pour la réalisation de mon interface j'ai dû utiliser des optocoupleurs "simples" 4N25 qui ont le même fonctionnement mais prennent plus de place, hélas.

Le 4N25 a 6 pattes : les pattes 1 et 2 servant à alimenter la led, la patte 3 ne sert à rien, les pattes 4 et 5 sont les éméteurs et collecteurs du phototransistor, la patte 6 est la base, dont nous ne nous servons pas :-)

L'énorme avantage de cette version de l'interface est la protection de l'électronique de la monture par l'isolation dite "galvanique" de l'optocoupleur, qui isole généralement plus de 1000Volts !!! On peut ainsi construire une interface qui commande à "distance" l'ouverture ou la fermeture des commandes du port d'autoguidage.

Dans l'éventualité d'une panne électrique de l'interface, le pire qui puisse arriver est d'envoyer des ordres "bizarres" à la monture, mais pas de l'endommager. Le courant issu de la pile 9v (par exemple) n'atteindra jamais la monture.

Et la protection du port parallèle du PC ??? Eh bien celui ci etant connecté aux entrées du 74LS06, aucun signal électrique ne lui est envoyé, Il n'y a donc rien à craindre pour l'integrité de ce port, à moins d'avoir vraiment beaucoup de malchance ou de tout brancher à l'envers...

Pour rappel, l'interface se place entre le port // du pc et celui de la webcam. Je me sers du port de la webcam, dont j'ai relié les pins 12 et 13 comme interrupteur marche arrêt de l'interface. Ainsi elle s'allume dés qu'on y branche une webcam :)... Ceci impose donc la modification de la fiche // de la webcam. Par contre, si on ne dispose pas d'une webcam modifiée avec un port //, il suffit simplement d'ignorer cette partie et de relier les 2 fils qui vont au pins 12 et 13 à un interrupteur.

De plus, l'interrupteur que j'utilise sert à activer ou desactiver le guidage. En effet, lorsque l'interface n'est pas branchée au pc et qu'aucun logiciel n'est démarré pour le guidage, l'interface envoi tous ou plusieurs des signaux en même temps, ce qui risque d'être derrangeant pour les observations ;-) Donc cet interrupteur permet d'activer le guidage à partir du moment où tout est initialisé (branchements + astrosnap par exemple)...

Vue d'ensemble

Vue générale de l'interface avec les ports. A noter, les 2 fils jaunes sur la gauche qui vont au port // côté webcam (port femelle) : ils servent d'interrupteur marche/arrêt. Pour la photo, j'ai simplement relié les deux "trous" 12 et 13 du port pour que l'interface d'allume...

Boitier

La face avant du boitier une fois percé

Le Coeur

Vue rapprochée du coeur de l'interface : très peu de composants. A noter, la grosse LED bleue remplace une led verte (normalement) et 2 résistances en // (je n'avais pas de résistance inférieure) pour l'alimenter puisque ces leds ont besoin de plus de courant...

Le schéma tel qu'il a été réalisé (le PC847 remplace les 4 4N25)

Interface Terminée

L'interface terminée. J'ai inversé la position des ports et j'ai utilisé une led bleue afin de ne pas confondres mes 2 modèles d'interface :)

Un signe apparent et encourageant d'un montage correct est que toutes les leds sont allumées quand l'interface n'est pas reliée au PC :) Je vous conseille la page de Laurent COUVET pour les tests de fonctionnement et son petit logiciel de validation qui marche très bien.

A noter, un petit truc pour faire les trous dans le plastique : une petite pince coupante, une pince plate et pour les petits trous, la pen d'un vieux fer à soudet (pas celui qui sert au montage !!!!!)

Bien évidemment je n'incite personne à faire ceci, puisque de mauvais branchements ou une mauvaise interprétation du schéma pourrait abîmer ou détruire votre matériel... Et que je ne serai pas responsable si cette interface provoquait un quelconque disfonctionnement de vos matériels !

Je tiens à dire un grand merci à M Etienne Bonduelle ainsi qu'à Laurent Couvet qui m'ont apporté leur aide pour la compréhension et la réalisation de cette petite mais géniale interface qui marche très bien avec la Sphinx et normalement avec n'importe quelle monture compatible LX200... Donc MERCI à tous les deux !!!!